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01/04/2017

Francis HALLÉ : La situation est exécrable.

Au Matto Grosso, dans le sud de l’Amazonie brésilienne, la forêt entière est massacrée au profit de plantations de manioc transgénique. Dans la bande équatoriale, de monstrueux chantiers de coupes forestières saignent la jungle en une sorte de viol qui ne gène personne, sauf les villageois qui habitaient ces espaces et puisaient dans la forêt des ressources vitales. Mais sans pousser jusqu’en Amazonie, je constate cela dans les rues de Montpellier. On y coupe les arbres pour ouvrir des voies de tramway… et s’apercevoir ensuite qu’il existait d’autres solutions. Pour moi, dans le meilleur des cas, il s’agit de mépris, dans le pire, de haine. Les gens sentent bien qu’ils sont face à du vivant, mais cette forme de vie impénétrable, et de surcroît si facile à détruire sans réaction de défense et sans cris, autorise la violence.
Francis HALLÉ – sciences et avenir N°189 avril/mai 2017


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